Fédération Luthérienne Mondiale, a ouvert son programme au Tchad en 2007.Elle s’est installée tout d’abord dans le Dar sila puis s’est étendue dans la grande Sido, le Ouaddaï et la Nya pendé. Elle assiste dans ces régions, différentes catégories de personnes à besoins spécifiques, notamment les déplacés internes, les retournés, les réfugiés Soudanais, les réfugiés Centrafricains et les communautés hôtes.
Pour l’assistance et la protection de ses différents groupes cibles, elle développe divers programmes conformément à l’état de besoin de chaque groupe. Ce sont de programmes psychosociaux, d’abris et infrastructures, de livelihoods (agriculture, élevage et formation professionnelle), de cash voucher, d’appui à l’éducation et à l’heure actuelle ou l’insécurité alimentaire et économique va croissant, elle a repensé ces assistances sous une vision, nommée "Seeds for solution" qui permet aux groupes cibles de tourner le dos aux dépendances qui les maintiennent dans de situations de vulnérabilités. C’est donc apporté le soutien aux familles et aux reconstructions des communautés.
Le programme de la Fédération Luthérienne Mondiale au Tchad a été ouvert en 2007 dans un contexte de grande urgence humanitaire. L’afflux de personnes déplacées et réfugiées fuyant les crises au Soudan et en République Centre Africaine a ajouté une pression supplémentaire à un contexte national déjà difficile. Le Tchad est en effet au cœur d’une région de conflits intercommunautaires, religieux et ethniques, et a connu, jusqu'en 2010, une grande instabilité politique. Le pays est aussi particulièrement vulnérable face aux aléas climatiques et sa sécurité alimentaire est précaire.
Avec l’évolution de la demande humanitaire, la FLM Tchad a du étendre sa présence et développer des stratégies pérennes afin de répondre aux nouveaux besoins des populations réfugiées, déplacées et autochtones. La FLM Tchad, dans la droite ligne des principes directeurs du Service d’Entraide Mondiale de la FLM, base son approche programmatique sur l’appropriation et le développement de projets pour, et par, les populations concernées. La FLM Tchad a donc facilité la mise en place de programmes d’appui à l’éducation continue, de formation professionnelle, de génération de revenu, de développement d’infrastructures, de renforcement de capacité et d’appui aux secteurs agraires (agriculture, élevage...).
La FLM Tchad, forte de ses 255 employés, répartis dans 8 bureaux à travers le pays, a su s’imposer auprès de ses partenaires comme une force de proposition et un acteur fiable.
- PHASE I Appui aux Déplacés Internes et aux Personnes affectées par la crise Soudanaise 2007
Le programme, ouvert en 2007, avait pour première mission d’assister les déplacés internes accueillis sur les sites de Habilé et Aradip. Le programme leur a apporté du soutien pour construire des abris pour les personnes à besoins spécifiques, faire des assistances psychosociales et des activités agricoles et de génération de revenus
En plus de cette crise interne, les réfugiés soudanais fuyant les conflits inter-ethniques au Darfour sont venus s’ajouter aux nombres des bénéficiaires du programme. La LWF Tchad a ainsi ouvert son premier bureau à Koukou Angarana (Dar Sila) où est situé le camp de Goz-Amir afin de coordonner les activités dans les camps….
- PHASE II Assistances aux refugiés venant de la centrafrique 2008
En 2008, alors qu’il n’y avait encore aucun acteur humanitaire présent dans le sud, le programme participait à l’ouverture des camps de Yaroungou et Moula afin d’accueillir les réfugiés centrafricains. La LWF Tchad est alors chargé de la gestion des secteurs, Santé, Distribution des Vivres, Energie, Agriculture et Protection Psycho-Sociale. Ces camps, en raison de crues et d’inondations récurrentes, ont par la suite dû être fermés et les réfugiés relocalisés sur le camp de Belom.
- PHASE III : Appui aux refugiés soudanais à l'Est du Tchad 2009
La LWF développe des programmes spécifiques pour les différentes couches sociales du camp. Le programme a aussi entrepris la construction d’abris pour les personnes vulnérables, élabore des activités psychosociales pour les femmes, les personnes âgées et les jeunes, et soutient les activités festives et sociales du camp.
En 2009, la LWF intervient dans le Ouaddaï pour assister les réfugiés Soudanais dans les camps Farchana et Gaga. Le programme a donc pris en charge les programmes d’agriculture et d’élevage, de gestion de l’énergie et de la protection psycho-sociale.
- PHASE IV Aide aux Retournés 2010
Le UNHCR charge la LWF de créer un programme d’accompagnement des retournés dans les villages de retour dans le Dar-Sila. La LWF a été mandatée pour distribuer des kits d’installation, aider la construction d’abris, offrir un soutien psychosocial et les activités qui contribuent à l’autonomisation des réfugiés. Le programme a donc mis en place des programmes de renforcement de capacités des communautés en offrant des formations dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de la maçonnerie, de la teinture et de la couture.
En 2011, suite au succès du programme de renforcement de capacités le UNHCR charge la LWF de continuer son programme sur Goz Beida afin de soutenir d’autres communautés de retournés.
- PHASE V Développement des Capacités 2011-2013
La LWF assiste les réfugiés à développer les moyens de subsistances, organise pour eux les formations professionnelles, les assiste à réaliser les abris pour les personnes à besoins spécifiques dans les camps des réfugiés et les villages de retour.
En 2012, le programme de la LWF Tchad étend ces interventions dans l’Ouaddaï, auprès des réfugiés soudanais de la Sous-préfecture de Hadjar-Hadid. Les deux camps de Hadjar-Hadid sont encore aujourd’hui les plus grands camps de réfugiés du pays avec une population de 60 000 réfugiés. Afin de soutenir ces communautés la LWF déploie les mêmes programmes de développement de capacités centrés sur la formation et l’organisation en groupements.
En 2013 les camps Yaroungou et Moula sont fermés en raison des crues et inondations récurrentes. La LWF Tchad poursuit ses activités pour les réfugiés encore aujourd’hui relocalisés dans le camp de Belom.
Par la suite, en 2013, le programme fournissait des Assistances dans les trois camps de Goré (camps d’Amboko, Gondjé, Dosseye).
En fin en 2014, le programme fournit de l’assistance aux retournés tchadiens et refugiés centrafricains suite aux récentes crises politico-militaires en République Centrafrique.
Le programme fait des assistances dans six (06) camps et un site à l’Est et quarte (04) camps au Sud du Tchad. Il prend aussi en compte les populations locales, les déplacés et des retournés de ces zones ou localités d’intervention
- PHASE VI Seeds for Solution 2014-2016
La LWF développe la capacité des réfugiés et des populations locales à accroitre leur possibilité d’autonomisation
Organise des comités mixtes réfugiés et autochtones et les appuyer dans les activités agricoles, d’élevage, de génération de revenus et d’emploi
Plaider pour que les superficies culturales soient accordées aux producteurs
Aménager les superficies culturales et construire les infrastructures hydroagricoles