La FLM Tchad et l'Eglise Suédoise soutiennent l'éducation dans les communautés
« Un grand nombre d’enfants de mon village aiment venir à l’école »
Halimé Adei Mahamat Zen, élève de CE2, est une jeune fille de 14 ans qui vit avec ces parents à Tirti, un village de la Sous-préfecture de Farchana, l’une des localités où la FLM Tchad assiste la population refugiée et la communauté autochtone. Halimé, dont le père est polygame et a quatre femmes, est issue d’un ménage de six enfants. Avant l’intervention de la FLM Tchad, Halimé devait quitter son village et parcourir 2 km pour fréquenter l’école dans le village voisin de Nourkouni. D’autres enfants du village devaient même aller jusqu’à Farchana à environ 3 km pour pouvoir accéder à l’instruction. Ces grandes distances à parcourir sont un grand facteur d’abandon et d’absence en classe, et Halimé explique : « il y a des enfants qui sèchent les cours et partent vadrouiller et rentrent sans jamais être allés à l’école ». Elle explique aussi que « certains parents défendent leurs enfants, surtout leurs filles, d’aller à l’école à cause de la distance. »
Pour résoudre cette situation la communauté a tout d’abord essayé d’organiser des cours sous des abris de paille, mais Halimé nous explique que « ces hangars ont été construits trop tard et les enfants qui fréquentaient déjà une école dans les villages voisins ont continué à y aller sauf quelques-uns. »
Avec la construction de l’école au cœur du village Halimé est capable d’aider sa famille et la préparation du petit déjeuner tout en étant capable d’aller à l’école : « le matin, je peux me lever et faire le petit déjeuner pour moi et mes petits frères avant de partir pour l’école sans être en retard, ce qui m’arrivait souvent quand je fréquentais l’école de Nourkouni. »
Avec l’assistance reçue de la FLM Tchad, Halimé nous explique que les mentalités ont changé et que les parents, comme les enfants, ont développé un tout autre regard sur l’éducation. « Maintenant la majeure partie des enfants viennent à l’école, parfois poussés par leurs parents, ou parfois juste pour imiter les autres enfants. […] A l’école des jeux sont organisés, et il y a des équipements, des ballons, des terrains… et surtout les élèves sont surveillés lors des activités recréatrices et des jeux collectifs le soir. »
Si il n’y avait pas cette école dans le village, beaucoup des enfants n’iraient pas à l’école. « Je veux apprendre et progresser, pour instruire les personnes de mon village qui n’ont pas ma chance, et aussi pour pouvoir aider ma maman et la communauté quand je réussirais »